La femme en vert

d'Arnaldur Indridason

"La femme en vert" est le 4e roman de la série du commissaire Erlendur Sveinsson (série qui compte 13 romans pour le moment). Toutefois, cela ne gêne en rien du tout la compréhension de l'histoire.

Dans un jardin sur les hauteurs de Reykjavik, un bébé mâchouille un objet étrange... Un os humain ! 

Enterré sur cette colline depuis un demi-siècle, le squelette mystérieux livre peu d'indices au commissaire Erlendur. 

L'enquête remonte jusqu'à la famille qui vivait là pendant la Seconde Guerre mondiale, mettant au jour les traces effacées par la neige, les cris étouffés sous la glace d'une Islande sombre et fantomatique... 

Le livre mêle une enquête contemporaine avec des faits anciens et alterne les histoires. C'est une histoire doublement poignante : celle d'Erlendur le flic et celle de la famille vivant pendant la seconde guerre mondiale. Toutes ces histoires se regroupent sur le même thème :  les souffrances, les non-dits, les violences et les maltraitances que l'on peut trouver au sein de la famille et qui choquent plus que n'importe quel meurtre sanguinolent. 

C'est un roman qui va au-delà du roman policier. Ici, pas de surenchères de meurtres mais les violences tant physiques que psychologiques subies par les personnages sont choquantes et donnent à réfléchir sur le fait que le sordide peut se trouver à nos portes sans qu'on le sache.

Un roman noir avec beaucoup d'émotions, que je recommande.

Le livre est à moi.

L'instant précis où les destins s'entremêlent Angélique Barbérat

Kyle a 5 ans lorsqu'il découvre sa mère morte sous les coups de son mari. Recueilli par sa soeur, le petit garçon se réfugie dans la musique. Vingt ans plus tard, il est devenu une rock star adulée par le monde entier. Mais rien n'efface la colère qui l'habite.
Coryn épouse Jack Branningan alors qu'elle n'a que 17 ans. Sous ses aspects d'homme parfait, jack s'avère vite être un mari possessif, jaloux et très violent.
Comment ces deux êtres que tout semble séparer auraient-ils la moindre chance de s’aimer ? Pourtant, à l’instant précis où les destins s’entremêlent, chacun d’eux sait que sa vie ne sera plus jamais la même.
La 4ème de couverture se suffit à elle-même!
C'est un livre extrêmement touchant et écrit d'une bien belle manière. L'auteur décrit de façon très subtile les sentiments des personnages, l'impasse dans laquelle se trouve Coryn, femme battue par  son "gentil" mari.
Le livre est à moi et j'ai beaucoup aimé!

Mirage, de Douglas Kennedy

Un couple, Robyn et Paul, aux personnalités radicalement opposées (elle, jeune expert comptable, lui, artiste fantasque et dépensier plus âgé) part en voyage au Maroc pour tenter de se retrouver, passer du bon temps, donner un nouveau souffle à leur couple et peut être même faire un bébé.
Après des premiers jours idylliques, un secret enfoui ressurgit, qui fait voler en éclat tout ce bonheur et cet équilibre fragile.
Paul disparaît, Robyn le cherche à travers tout le Maroc. Au fur et à mesure de ses recherches, elle va découvrir d'autres secrets sur la vie de Paul, ce mari qu'elle ne connaissait pas vraiment. Mais elle va également découvrir des choses sur elle, apprendre à mieux se connaître; c'est une sorte de quête, de récit initiatique.
On se prend au livre, certes. Mais c'est loin d'être le meilleur Douglas Kennedy que j'ai lu.
Un peu trop simple, dans le sens où il y a ces personnages qui vont graviter autour de Robyn, qui seront les gentils (très gentils) et les méchants (très méchants). Robyn va vivre des moments très durs, tout en restant solide comme un roc, inébranlable. Un peu trop cliché américain.
Ce livre n'est pas à moi.

Foulards et hymens

C'est un livre document choc, écrit par la journaliste égyptienne Mona Eltahawy, un recueil de témoignages de femmes arabes. Témoignages poignants sur leurs vie de femmes, leurs souvenirs de petites filles: violences sexuelles à tout âge, en tout lieu, misogynie, mutilations...

On sait vaguement tout cela, de loin; de lire ce livre nous fait toucher du doigt la condition des femmes pas si loin de chez nous. Des femmes qui n'ont pas le droit de conduire une voiture en Arabie Saoudite, des femmes violées qui n'osent pas porter plainte, de peur de se faire violer une deuxième fois par la police ou de devoir épouser leur violeur (pour laver la honte de cette relation sexuelle hors mariage), des femmes qui subissent de force des mutilations génitales féminines...

A lire.

Ce livre est à Nadine. Il est pour Chrystel et Delf, avec qui elle en a beaucoup parlé à la féria d'Aigues Mortes, puis pour qui le veut.

SEULE VENISE de Claudie Gallay

Des phrases simples, courtes, pour exprimer toute la détresse de l’héroïne de ce roman, qui, à 40 ans, se réfugie à Venise en plein mois de décembre, après une rupture amoureuse. Dans la pension où elle loge, elle va côtoyer un couple d'amoureux, un vieux prince russe en fauteuil roulant, le propriétaire de la pension, mais elle se liera aussi avec un mystérieux libraire.
J'ai beaucoup aimé ce court roman : on voyage de Venise à la Russie en passant par l'Allemagne, toute époque confondue, on navigue entre histoires d'amour et ruptures, faits historiques, on éprouve de la tristesse, de la joie, de l'espoir, ...
Le livre est à moi.

J'AURAIS PRÉFÉRÉ VIVRE de Thierry Cohen

Le 8 mai 2001, jour de ses 20 ans, Jérémy décide de se suicider suite à un chagrin d'amour avec Victoria.
Il se réveille le 8 mai 2002,  aux côtés de Victoria, follement amoureuse de lui, mais avec aucun souvenir de l'année qui vient de s'écouler. Est-il mort ? Que sait-il vraiment de lui, cet autre qui"vit" à sa place?  
Ce scénario se répète tout le long du livre, Jérémy se réveille certains jours de son anniversaire, pour être témoin de sa vie, essayer de rétablir ses erreurs et comprendre sa "personnalité".
J'ai adoré, vraiment très beau et prenant.

LA VOLEUSE DE LIVRES de Markus Zusak

Allemagne, à partir des années 1939... Le nazisme est à son paroxysme, la Mort ne chôme pas. C'est elle la narratrice de ce roman touchant et bouleversant, et cette façon de "l'humaniser" la rend tellement poétique et respectable.
Liesel, 9 ans, vole son premier livre alors qu'elle ne sait même pas lire, lors de l'enterrement de son petit frère. Sa "manie" va s'intensifier au fil du roman : elle s’appropriera des mots, puis des valeurs et des idéaux, au milieu de cette Allemagne ravagée.
Proche d'un conte contemporain, ce roman m'a vraiment émue et beaucoup plu. C'est une approche différente de la 2ème guerre mondiale, du nazisme, de l'enrôlement et de l'extermination juive, au coeur d'une famille allemande qui fera tout pour garder son honneur. Ce livre est à moi, je viens de me rendre compte qu'il est sorti en film en 2014.